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Un HPI éprouve, parfois, de la difficulté à comprendre les normes sociales. Le HPI se pose beaucoup de questions et, par le fait même, remet en question les normes. Mais c’est quoi une norme? Une norme se définit, dans le dictionnaire Robert, comme un état habituel, conforme à la majorité des cas. Quand on parle de norme sociale, on parle de norme qui touche les relations entre les personnes. Avec un HPI, la relation à l’autre est parfois complexe. J’en parle davantage ICI. Dans l’incompréhension de l’autre, les HPI vivent aussi l’incompréhension ou la non-adhésion à des normes qui encadrent la relation à l’autre.

Dans l’ensemble, un HPI adhère à une grande partie des normes sociales. Sinon, il vivrait seul, isolé du reste de la société. Bien que ce désir puisse venir à l’esprit, en réalité, le contact à l’autre peut être très bénéfique et appréciable. Cependant, la lucidité d’un HPI peut l’amener à se questionner sur des normes parfois banales comme la raison de dire à une personne qui éternue « à tes souhaits » et parfois des normes plus « importantes » comme celle d’avoir un enfant. Juste par le fait de remettre en question les normes, le HPI se sent hors-norme. Il le sent par le regard des autres. Il sent qu’il peut déranger. Pourtant, en remettant en question les normes sociales, le HPI permet aux autres de se questionner sur l’importance et la pertinence d’une norme. Il ouvre la conversation vers l’ouverture au changement.

Le HPI peut percevoir le monde qui l’entoure de façon logique et émotionnelle ou comme j’aime le dire de façon rationnellement sensible. Cette perception lui permet de questionner avec logique ce qu’il vit et ce qu’il perçoit. Par exemple, la fête de la St-Valentin peut rapidement être perçue comme une fête de consommation et non d’amour. On peut se poser plusieurs questions sur le sens et l’objectif de cette fête. Pourquoi le 14 février? Pourquoi faut-il donner des cadeaux? Pourquoi devrais-je suivre cette norme? Pourquoi fête-t-on l’amour en couple et pas le célibat? Les questionnements sont valides. Il faut après lui donner son propre sens. Pour moi, j’essaie de voir la Saint-Valentin comme un rappel qu’il est important de prendre du temps avec la personne avec qui je partage ma vie. C’est un rappel que l’amour est important pour moi et que je peux le souligner. J’embarque donc dans la norme, mais je lui donne un sens qui est logique pour moi.  Ceci m’aide beaucoup, sur plein de normes sociales, à me sentir intégré aux autres. Je prends encore le temps de me questionner, mais dans le but de donner un sens qui me convient. Il est aussi acceptable que parfois une norme soit incompréhensible pour vous. Si je reprends l’exemple de dire « à tes souhaits » lorsque quelqu’un éternue, on peut la trouver complètement absurde. Je me suis dit que c’était une façon pour les personnes de composer avec le malaise et le dérangement. Ensuite, j’ai fait une petite recherche. En anglais, on dit « God bless you ». Le fait d’éternuer au 14e siècle pouvait être un des premiers signes de la maladie. On souhaitait donc que Dieu protège la personne. Cela est surement resté une habitude, mais son sens s’est perdu avec le temps. 

Bref, un HPI peut bénéficier de se questionner sur les normes sociales dans l’objectif de leur trouver un sens logique et/ou émotionnel. Avec un sens, même s’il lui est propre, le HPI peut se sentir moins en décalage avec les autres. Je crois que le questionnement peut aussi permettre de faire avancer la réflexion à l’échelle d’une société. Qui sait? Dans quelques décennies peut-être nous allons fêter les célibataires et ne plus rien dire lorsqu’on éternue.

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