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Le terme philo-cognitif est un autre nom pour désigner les personnes HPI. Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement est un livre de Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier. Le livre commence par une présentation brève de ceux-ci et du pourquoi ils utilisent un nouveau terme. Cela me fait beaucoup penser à mon article sur les termes que vous pouvez aller lire ICI. Avant tout chose, je vais partager ici un résumé des éléments principaux et de ceux qui m’ont le plus marqué du livre. Je vous invite à aller le louer ou l’acheter pour le lire. Il est très intéressant et, selon moi, il est un des meilleurs sur le sujet. Le livre définit les philo-cognitifs (soit l’équivalent de zèbre, doué, HPI) avec 3 éléments principaux soit :

1. L’hyperspéculation : Tendance à l’utilisation intense de la cognition. Que ce soit en philosophant ou en utilisant le raisonnement logique.

2. L’hyperacuité : C’est l’hyperémotivité et l’hypersensibilité. Une sensibilité particulière à l’extérieur de soi que ça vient par empathie/sympathie ou par les cinq sens.

3. L’hyperlatence : Cette tendance du cerveau des philo-cognitifs d’être toujours en réflexion. Il y a toujours (ou presque) des idées qui s’enchainent dans la tête. Le cerveau réassemble constamment l’information ce qui peut augmenter la rumination, mais faciliter les apprentissages.

Serions-nous donc des hypercognitifs ?

Bref, le terme philo-cognitif désigne quelqu’un avec ces 3 éléments, mais comme expliqué dans le livre, la philo-cognition peut se traduire par l’intérêt marqué pour les processus mentaux conscients et inconscients. Un élément extrêmement intéressant est que les auteurs distinguent deux types de philo-cognitifs soit les complexes et les laminaires. Il faut savoir que, selon les auteurs, tous les philo-cognitifs sont un mélange des deux et que cela peut varier dans le temps. On peut donc être 70% complexe et 30% laminaire. Cependant, une dominance pour l’un ou l’autre des profils ne peut pas se renverser dans le temps. C’est une façon intéressante de montrer la distinction entre plusieurs profils de personnes HPI. Dans mon cas, cela rend bien compte de la réalité que j’observe chez moi-même, mais aussi sur les autres HPI que j’ai rencontrés. Sans plus tarder, je vous les présente brièvement.

Philo-complexe et Philo-laminaire

Cela m’a pris beaucoup de réflexions pour savoir comment j’allais aborder ces deux catégories de profil de philo-cognitif. Je voulais le partager, car le travail des auteurs de ce livre vaut la peine d’être connu. Cependant, environ la moitié du livre, si ce n’est pas plus, est dédié pour expliquer les deux profils. Je me lance donc dans une version abrégée, qui j’espère pourra être utile (je me suis inspiré du tableau disponible à la page 181).

Le philo-complexe est un profil plus turbulent que son homologue. Il caractérise quelqu’un avec des émotions intenses et parfois instables. Au niveau cognitif, c’est intense et mal contrôlé. Les idées partent dans tous les sens. Il peut y avoir plusieurs philo-complexes qui ont aussi un TDA(H) ou des caractéristiques du TDA(H). Un philo-complexe a une bonne confiance en soi, mais souvent une mauvaise estime de soi. Son rapport à l’autre peut être difficile surtout avec l’autorité. Il possède une grande sensibilité. Un philo-complexe possède souvent une très grande créativité.

Dans le cas du philo-laminaire, on parle plus de quelqu’un de stable et en contrôle. Les émotions sont moins présentes et elles sont davantage rationalisées. Le philo-laminaire se laisse aller dans la vie et peut avoir tendance à s’oublier. Il a souvent une bonne estime de soi, mais une faible confiance en soi. Il a un rapport à l’autre plus facile que son homologue.

Dans le livre, on réalise vite que le philo-complexe est une chute d’eau et le philo-laminaire un lac. Un déplace plus d’air que l’autre, mais les deux ont beaucoup en commun. À la suite de la lecture du livre, il semble que le philo-laminaire est « mieux » que le philo-complexe. Il est plus adapté, réussit souvent mieux dans sa vie professionnelle (ou du moins, elle est moins remplie de revirement) et gère mieux ses émotions et sa charge cognitive. Cependant, quand on observe les gens avec un HPI, on remarque que certains semblent beaucoup plus en contrôle de leur vie et stable que d’autres.

Les Philo-laminaires sont peut-être ceux qu’on pense quand on lit des choses comme : « L’intelligence est un facteur de protection et de bien-être » et que les philo-complexes sont peut-être ceux qui souffrent le plus, ceux qui font qu’on s’intéresse de plus en plus au HPI chez l’adulte. On pourrait croire que les philo-laminaires, étant plus « adaptés » que leur homologue, sont moins « diagnostiqués ». Cependant, ne pas le savoir tout en se sentant différent peut amener une souffrance et un décalage inexplicable avec son entourage. Si vous envisagez de passer les tests pour le HPI, je vous invite à aller lire mon article sur le sujet ICI.

Cela étant, je ne dénie pas que philo-laminaire ou philo-complexe, la différence aux autres et les difficultés particulières liées à cette hyper cognition sont communes et souffrantes pour les deux catégories. Aussi, les deux ont des qualités qui leur permettent de se démarquer dans leur vie personnelle et professionnelle. Cette réalité évolue dans le temps. Il est possible de travailler sur soi et apprendre à se connaitre. Philo-complexe ou philo-laminaire, il faut reconnaitre ses forces et ses faiblesses pour pouvoir vivre mieux avec soi-même.

Bref, je le redis, je vous invite à aller lire le livre Les Philo-cognitifs de Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier pour en savoir plus. Il y a d’autres sujets abordés dans le livre qui sont très intéressants. Alors, êtes-vous plus complexe ou laminaire ?

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